Samedi 4 septembre 2021
22h30
Hôtel Courtyard, Hambourg
Ce matin, je me suis mise en route assez tard. J’avais réservé ma plage petit-déjeuner plus tard, mais j’ai quand-même pris ma douche après. Et sous la douche, j’ai entrepris de me raser les aisselles, en sortant je me suis rendu compte que je saignais d’un côté… je me suis coupée au niveau d’un grain de beauté. OK. Je fais pression avec la serviette de toilette, ça s’arrête pas, on est loin de l’hémorragie, hein, mais ça continue de couler. Et bien sûr, j’ai oublié de prendre des pansements. Je me dis, si j’appuie une serviette ou des mouchoirs sur la plaie, ça va s’arrêter. Au bout d’un long moment, toujours du sang. Bon, je ne peux pas vraiment m’habiller et aller chercher des pansements. Du coup, j’ai appelé la réception, je leur ai expliqué le problème et quelques minutes plus tard, elle m’a apporté un pansement. Super. Ça, c’est fait. Je me suis alors habillée, j’ai écrit un petit mot pour l’équipe de ménage m’excusant de la pile de serviettes pleines de sang, pas qu’ils pensent que j’ai tué quelqu’un, et puis j’avoue être un peu honteuse. Ça craint un peu de laisser un chaos pareil.
Je regarde alors quoi faire avant ma visite au musée du chocolat qui a lieu dans à peine plus d’une heure. Du coup, j’ai pris le bus jusqu’à Deichtorhalle, les anciens entrepôts qui accueillent des musées de photographie et d’art. Je me suis promenée dans le coin et le long d’un canal vers Speicherstadt. Je suis arrivée au Chocoversum de Hachez environ quinze minutes avant le début. Le temps de déposer mon sac à dos dans un casier, de m’enregistrer dans Luca (une application mobile de suivi de contact pour Covid), de montrer patte blanche avec mon certificat de vaccination et c’était parti. La visite est guidée. Pour bien commencer, notre guide nous a donné une gaufrette à passer sous une fontaine de chocolat au lait. Ça tombe bien, c’est l’heure du déjeuner. On est ensuite passés dans une autre salle où on nous a expliqué l’origine du cacao et des fèves. Puis est venu l’atelier, on a pu faire notre propre tablette. On a choisi entre chocolat noir ou au lait, noir pour moi s’il vous plaît, puis jusqu’à trois garnitures, croquant et Smarties pour moi. On a reçu notre chocolat liquide dans un moule et nos garnitures, et on a fait le reste, on a donné le tout avec une pochette plastique avec notre nom à mettre au frigo et on a continué la visité pendant qu’il refroidissait.
Notre guide nous explique plein de choses sur la culture, le transport, l’histoire. C’est très intéressant. On fait une petite dégustation du produit fini, puis d’un grain de cacao torréfié, j’aime le chocolat amer, mais 100 %, c’est trop pour moi. Puis vient la salle des machines, on goûte le premier mélange. D’ailleurs, en allemand, ils utilisent le terme français et le guide a demandé si quelqu’un parlait français… oui, moi, et il m’a demandé comment c’est en allemand alors. Arf, facile ! Ce premier mélange est un peu granuleux. Une autre machine réduit ce mélange en poudre, ça ressemble à du cacao en poudre, mais non, il nous dit d’avaler cul-sec, comme un verre de schnaps, mais c’est pas possible, ça devient trop pâteux au contact de la salive. Ensuite, une machine rend le mélange bien lisse, près à être moulé, là aussi une gaufrette avec dégustation, miam miam. Puis la machine emballeuse et on reçoit tous notre petit chocolat emballé. C’est la fin et il y a un point photo pour ceux qui veulent pendant que notre guide va chercher nos plaquettes de chocolat.
Après avoir récupéré mon œuvre chocolatière, j’ai fait un tour dans la boutique et j’ai fait quelques emplettes. Dont des pansements, ils en ont motif chocolat, cinq pour 1 €, du coup je me suis dit que ça m’évitera de courir les magasins pour en trouver. Et après tout ce chocolat, je n’avais pas trop faim, dehors, je me suis juste assise pour manger ma banane avant de reprendre ma route.
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Dimanche 5 septembre 2021
14h50
Berlin
Hier, après mon déjeuner fruité, je suis allée à Miniatur Wunderland, un grand espace de trains miniatures, mais attention, y’a du niveau ! Sur deux étages, on se balade en Allemagne (dont Hambourg bien sûr), Suisse, Autriche, Italie, Scandinavie et États-Unis. Il y a plus que des maquettes de train, les mises en scène sont minutieuses, les détails sont impressionnants, j’ose à peine imaginer tout le travail, la sueur, les efforts investis là-dedans. À certains endroits, il y a des boutons pour animer des scènes. On peut voir des avions atterrir et décoller, des gens festoyer en discothèque, le nez de Pinocchio s’allonger, un volcan éructer, etc… Franchement impressionnant. J’ai eu de la chance qu’il n’y avait pas d’attente et qu’il restait encore quelques billets pour la tranche horaire. J’avais hésité à y aller et je ne regrette pas.
Ensuite, je suis allée me balader au port et aux Landungsbrücken, sous le soleil et au son d’un chanteur et de sa guitare, me posant quelques instants sur les marches des escaliers pour manger mon goûter. Et puis, j’ai pris le bus pour retourner un peu à l’hôtel, histoire de me poser un peu et de me changer pour la soirée. J’avais rendez-vous avec une collègue. Je fais partie d’un groupe Facebook pour traducteurs du monde entier qui a également un sous-groupe spécial voyage afin de faciliter les rencontres quand on part à l’aventure. J’y ai lancé un appel et Ö. a répondu. Elle a proposé qu’on aille dîner dans le quartier St Georg, un quartier assez vivant, connu pour ses bars et cafés, et en plus pas très loin de mon hôtel.
La rue Langer Reihe est particulièrement animée. Et on y voit aussi beaucoup de beaux drapeaux arc-en-ciel. Nous avions rendez-vous au Peter Pane, une chaîne de restaurants de burgers (pas fast-food) allemande. Je connaissais, mais en près de onze ans en Allemagne, je n’y étais pas encore allée. L’idée de départ était de boire un verre là puis de voir où aller dîner. Comme je n’avais pas déjeuné à midi, je mourrais de faim et au final on a mangé là. Quand on avait parlé d’aller dîner, j’avais proposé italien, mais ceux qu’elle connaissait étaient fermés. Mais des burgers, ça passe toujours. Il faisait assez bon encore, donc on a passé un moment sympa en terrasse, cocktail, burger poulet et frites pour moi. Pas mauvais. Une fois la nuit tombée, il faisait un peu frais, j’étais aussi claquée et j’avais mal partout. Alors on s’est mises en route, remontant la rue principale vers la gare où on a pris le métro. J’avais qu’une station jusqu’à l’hôtel, mais la flemme et puis, autant profiter de ma Hamburg Card. C’était vraiment une soirée sympa.
Et ce matin, je me suis levée tard, j’ai pris un bon petit-déjeuner, j’ai fait mes valises et j’ai pris le chemin vers la gare. J’avais réservé mon aller-retour avec la DB (Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire nationale), mais deux jours avant mon départ, ils ont annoncé une grève du 2 au 7 septembre, conseillant de repousser tout voyage si possible. Du coup, j’ai réservé un billet Hambourg-Berlin avec Flixtrain, une compagnie privée qui n’est pas touchée par la grève. Et j’ai bien fait, car ce matin, j’ai reçu un e-mail de la DB m’informant que mon train était annulé. J’avais fait une demande de remboursement exceptionnel, car le ticket était normalement non remboursable, donc je pense que y’aura pas de problèmes. Mais ce qui est bizarre, c’est que l’appli mobile de la DB m’a envoyé une notification pour me dire que je pouvais m’enregistrer en ligne pour mon trajet. L’application affichait le train comme si le trajet avait bien lieu. Étrange. Enfin bref…
En tout cas, ce fut un chouette séjour. J’ai pas fait tout ce qui était prévu, certains endroits étant accessibles par S-Bahn, donc avec la grève ça aurait été complexe. On m’avait notamment conseillé d’aller à Blankenese pour une balade sympa ou sur Elbinsel (île d’Elbe), y’a aussi une plage et pas mal de musées. L’avantage pour moi, c’est que Hambourg n’est qu’à deux heures de train de Berlin. Si un week-end je m’ennuie, hop, c’est vite fait d’y monter. C’est une chouette ville et apparemment la vie nocturne est aussi assez sympa, que ce soit au Reeperbahn, au quartier St Georg ou ailleurs, avec des ambiances assez différentes. Au Reeperbahn, y’a le côté quartier rouge, mais aussi des spectacles, à St Georg, c’est plus cafés, bars, restaurants, moins sauvage.
Donc là, je suis de retour à la maison après un trajet sans encombres dans mon Flixtrain, super satisfaite de mes petites vacances !