Je reviens juste d’un séjour dans ma Lorraine natale et un matin, avec ma sœur, nous avons fait une escapade en Meuse pour aller faire le plein de madeleines à Commercy. En périphérie du centre-ville, se trouve La Boîte à Madeleines, une caverne d’Ali Baba pour les amateurs de ce petit gâteau.
Quand on pousse la porte, une délicieuse odeur vient nous chatouiller les narines. Et là, c’est madeleines à gogo, classiques, avec une petite coque en chocolat (noir ou lait), grand format ou mini,… Mais aussi des financiers, rochers coco et autres douceurs. De quoi se régaler !
Mais ce n’est pas tout ! La boutique est également ouverte sur l’atelier, on peut donc observer en direct la fabrication des madeleines. L’établissement dispose aussi d’un petit café pour une pause gourmande. C’est vraiment le paradis de la madeleine ! Les produits sont délicieux, je suis revenue avec une tonne de madeleines pour moi et des amis.
Du coup, je me suis également interrogée sur l’origine de la madeleine de Commercy. D’après mes recherches, le nom du gâteau découle du prénom d’une jeune cuisinière de la ville meusienne, Madeleine Paulmier. Servante de la marquise Perrotin de Baumont, en 1755, elle aurait fabriqué ces gâteaux pour le duc Stanislas Leszczyński. L’ex-roi de Pologne donnait une réception dans son château de Commercy mais, en raison d’une querelle entre son intendant et son cuisinier, le duc et ses convives ont été privés de dessert, le cuisinier l’ayant emporté dans sa colère en quittant le château. C’est alors qu’une jeune servante, Madeleine Paulmier, a proposé la recette d’un gâteau qu’elle tenait de sa grand-mère. Faute de mieux, Stanislas s’est vu obligé d’accepter. La noble assemblée a fortement apprécié ce dessert impromptu et providentiel. Soulagé, le duc a demandé à se faire présenter celle qui avait accompli cette « merveille » et, en homme galant, il a donné au petit gâteau moulé dans une coquille Saint-Jacques le prénom de la jeune héroïne, Madeleine. Cependant, selon quelques historiens, ce serait la recette d’une cuisinière du cardinal de Retz, qui a vécu un siècle plus tôt.