Jeudi 14 juin 2018
22h30
Abbey Hotel, Édimbourg
Hier au café, je ne suis pas restée longtemps, car ils fermaient, donc je me suis aussi dépêchée d’écrire. Après ma visite au château, je comprends pourquoi dans certaines grandes villes ils en ont marre des touristes. Certains devraient être un peu plus respectueux. Par exemple, au château, il y a un mémorial pour les gens tombés pour l’Écosse, l’audio guide te dit de ne pas prendre de photos, finalement à l’entrée un panneau indique que seules les photos respectueuses sont autorisées, pas de photos posées, de groupes ou de selfies. Je me demandais qui fait de telles photos dans un lieu à la mémoire de personnes tombées pour leur pays, c’est pas un endroit amusant… ben apparemment si, j’ai vu un jeune se prendre en photo dedans, ouah, des morts, plein de morts, trop cool… Pareil à la cathédrale Saint-Gilles, même moi qui suis athée je sais qu’une église est un lieu de recueillement, de calme, de silence,… Mais beaucoup parlent et rient fort. Enfin bref…
Donc après la pause au chaud, je me suis mise en route vers l’hôtel, sur Royal Mile, un jeune joueur de cornemuse en kilt nous faisait profiter de son instrument. Je me disais que jusqu’à présent, j’avais vu plus d’hommes en kilt à Berlin et puis je suis passée devant un groupe de jeunes rassemblés devant un resto, les filles en robe de soirée et les garçons en kilt et veste de costume. J’en ai croisé des plus vieux qui se dirigeaient aussi vers là-bas et je dois dire, la combinaison accent écossais et kilt, c’est sexy quand-même.
Comme il était tôt et que je n’avais pas encore faim, mais que j’étais épuisée et rêvais de l’hôtel, je me suis arrêtée au Tesco prendre de quoi dîner, car je savais que jamais je réussirais à ressortir. Donc je suis rentrée, j’ai un peu bossé, puis plateau TV et je confirme que je n’aime pas le jerky, j’avais essayé le rêne en Estonie, là le bœuf, mais non.
Aujourd’hui, je me suis mise en route vers 13 heures, direction la Royal Mile pour l’autre partie, après un déjeuner au KFC. Toujours aussi joli, j’ai visité le musée d’Édimbourg (gratuit) et People’s Story (L’Histoire des Gens, aussi gratuit), très intéressant. L’église de Canongate Kirkyard, à l’intérieur bleuté, est également intéressante. Au magasin du musée, j’ai craqué pour un superbe carnet, limite un livre à remplir. Certes le carnet en cours approche de la fin, mais j’ai déjà un carnet vide qui m’attend à la maison, mais voilà, les beaux carnets pour écrire mes récits de voyage, je résiste difficilement. Comme les boucles d’oreilles, oui d’ailleurs là aussi j’ai craqué pour une paire, pas au musée, mais dans un magasin pas loin.
Après tout ça je me suis posée, une nouvelle fois, sur un banc et j’ai eu la chance d’admirer la bêtise touristique : se mettre au milieu de la route pour prendre une photo… et rigoler quand une voiture arrive… Sous la pluie (quelques gouttes) et dans le vent, j’ai continué jusqu’au Parlement et au Palais de Holyrood, au pied d’Arthur Seat (siège d’Arthur). Là aussi je me suis assise, le soleil faisant parfois son apparition.
Le Palais de Holyrood est la résidence officielle à Édimbourg de la famille royale et on peut en partie le visiter, mais je me suis abstenue. Je me suis un peu baladée au pied d’Arthur Seat, une formation rocheuse sculptée par les vents et l’aire glaciaire et dont une partie est un ancien volcan (comme l’endroit où se trouve le château de l’autre côté). J’avais prévu de grimper, mais vu l’inclinaison de la pente, j’ai abandonné, dans le faible état de forme où je me trouve en ce moment, il était sûr que je finirais la montée à genoux et la descente sur les fesses. Donc encore une fois, j’ai posé ma carcasse sur un banc. J’ai l’impression de radoter, mais à chaque voyage je constate à quel point je ne suis pas en forme et me promets de faire quelque chose. J’étais bien partie en début d’année avec le badminton et la rando à Cuba, puis paf, une vilaine ampoule au talon, 3 semaines sans bouger, tous les kilos repris, puis ensuite boulot boulot boulot. Et on recommence, non il faut vraiment que je me donne un coup de pied aux fesses ! Mais pour l’instant, je vais mettre mes fesses au lit car je tombe de fatigue.
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Vendredi 15 juin 2018
22h
Abbey Hotel, Édimbourg
Hier, après de longues minutes à regarder la vue, je me suis baladée dans les environs jusqu’à Dynamic Earth, une sorte de musée géologique interactif, je suis arrivée peu avant la fermeture, mais l’entrée n’est pas donnée de toute façon. Cela dit, la rampe montant vers l’entrée du bâtiment (un ancien immeuble de pierre avec un toit blanc moderne aux allures de dôme) présente diverses pierres datant de plusieurs milliards ou millions d’années, le tout avec des panneaux montrant la position de l’Écosse à l’époque. Très intéressant.
Suite à cela, je suis retournée vers le Parlement et le palais de Holyrood pour le regarder de plus près et visiter la boutique, qui s’avère être un incontournable pour les fans de la famille royale (ce n’est pas mon cas). Puis j’ai ensuite repris la montée de la Royal Mile vers le point de RDV pour ma « visite fantôme » un peu plus tard. Le Ghost Tour de Cardiff m’avait tellement plu que, de retour au Royaume-Uni, je me devais d’en faire un autre. Alors, sur le site, ils disent que le point de RDV est à l’ancienne cabine de police (TARDIS), bien, bien, bien… alors leur « Police Box » est bien plus large que la boîte bleue de notre cher Doctor et elle est plutôt grise… À moins que ce soit le TARDIS d’un autre Time Lord, pas du Master espérons.
Bon, je disgresse, arrivée en avance, je me suis posée au Starbucks à côté pour boire quelque chose de chaud et m’asseoir en attendant. Puis vient l’heure du Ghost Tour, nos guides sont David et Caithlynn ( ?), vêtus comme au 18e siècle. Très sympathiques, on se balade sur et autour de la Royal Mile, ils nous racontent d’horribles histoires qui ont eu lieu dans la ville et nous montrent le seul endroit en Écosse où on peut cracher par terre sans recevoir d’amende. Direction ensuite le cimetière Blackfriar où J.K. Rowling a « volé » quelques noms de défunts pour ses personnages et où nos hôtes nous content d’autres histoires à glacer le sang.
Arrive ensuite le clou du spectacle : une rue souterraine redécouverte en 1985. Pour y accéder, il faut passer par un immeuble d’habitation avant de plonger dans le noir. D’autres histoires terrifiantes nous sont contées, notamment des rencontres surnaturelles, que ce soit les guides, les guidés ou autres explorateurs. Je ne crois pas vraiment aux fantômes, mais avec tout ce qu’on entend, tout ce que la science ne peut encore expliquer, je garde une part d’ouverture d’esprit.
Ressortis à l’air libre, j’ai fait des repérages pour bien voir où se situe la rue car en nous rendant vers le souterrain, nous sommes passés devant un magasin d’articles de séries, films, etc… avec des articles Doctor Who dans leur vitrine. Je me doutais bien que j’en trouverais au Royaume-Uni ! Ensuite, je suis rapidement retournée au point de départ pour m’asseoir quelques minutes sur un banc.
Et une fois que mémé se sentait mieux, elle s’est remise en route. Direction l’hôtel avec arrêt resto, j’avais repéré un restaurant de steak le matin que je voulais tester. J’ai donc pris place à Steak Brasserie (Picardy Place), très bien reçue, un bon petit Mojito Sunrise (avec du sirop d’orange) et j’ai commandé une bavette saignante avec frites et sauce au bleu. Comme j’étais apparemment la seule cliente (presque 21 heures en semaine), c’est allé assez vite et là… certainement le meilleur steak de ma vie ! Une viande (écossaise, d’un boucher du coin) d’une tendresse et cuite à la perfection. Un pur régal. Au niveau dessert, ils n’avaient rien à mon goût, alors j’ai opté pour un rhum Zacapa. Un dîner absolument parfait ! Je suis sortie de là satisfaite et en me disant que je devrai absolument y retourner avant mon départ.