J’étais récemment en visite dans ma Lorraine natale et par une belle journée de début juin, nous sommes allés visiter le château de Malbrouk à Manderen, près de la frontière avec l’Allemagne et le Luxembourg.
En lisant Malbrouk, vous pensez sûrement à la célèbre chanson « Malbrouk s’en va-t-en guerre », eh bien, oui il y a un lien entre les deux. Voici quelques informations lues sur place lors de ma visite et retrouvées sur le site Internet du château :
À l’origine appelé Château de Meinsberg, il est édifié au début du XVe siècle (1419-1434) par le chevalier Arnold VI de Sierck. Au cours des siècles qui ont suivi, quelques événements ont marqué son histoire. En 1705, le duc de Marlborough y tient un siège durant la guerre de succession d’Espagne.
Le Château de Meinsberg se retrouve au premier plan de la scène internationale en 1705, au cours de la guerre de succession d’Espagne (1701-1714). Ce conflit européen voit le jour à la mort sans postérité du roi d’Espagne Charles II et à son testament qui léguait le royaume d’Espagne à Philippe d’Anjou, le petit-fils de Louis XIV. Cette succession mal accueillie par les grandes puissances européennes, provoque l’alliance de l’Empire, de l’Angleterre, des Provinces-Unies et des princes allemands, si bien que la France se retrouve « t-en guerre » contre une Europe coalisée et confrontée à l’un des plus brillants stratèges de l’histoire, John Churchill, duc de Marlborough, que les Français surnommeront Malbrouck.
Au début de l’année 1705, le duc de Marlborough prépare son plan d’invasion en passant par la vallée de la Moselle et rassemble une armée de 100 000 hommes à Trèves. Au mois de juin, il dispose cette armée aux portes du royaume de France, au château de Meinsberg, où il installe son quartier général. Face à lui, côté français, le maréchal de Villars s’apprête à défendre la frontière avec moins de 50 000 hommes. À un contre deux, le maréchal de Villars ne peut se permettre d’attaquer. Malbrouck, lui, choisit d’attendre le renfort du prince de Bade. Le face à face dure ainsi une dizaine de jours, sans nouvelle des renforts promis et surtout sans ravitaillement pour l’armée de la coalition. Finalement, faisant face aux nombreuses désertions dans ses rangs et à la défection du prince de Bade, le duc de Marlborough se résigne à quitter la place sans livrer bataille. Le 17 juin au matin, le maréchal de Villars a la surprise de constater la disparition des troupes ennemies. Malbrouck s’en est allé en laissant le souvenir d’une chanson enfantine et son nom à ce château : « Malbrouck s’en va-t-en guerre ».
La visite était très sympa, il y a en ce moment et jusque novembre une exposition sur Goscinny et le parcours nous mène sur les remparts avec une jolie vue sur les alentours.







































