Carnet de voyage cubain (1/5)

Jeudi 8 février 2018
Aéroport d’Amsterdam
7h55

Je suis sur le point de réaliser un rêve de longue date : Cuba ! J’ai réservé suite à un été de dur labeur assez fructueux et je suis surexcitée ! Le seul hic, c’est que là maintenant, je devrais être en train de dormir à La Havane… J’ai réservé un circuit de huit jours avec une nuit avant et trois nuits après à la capitale. Hier matin, toute guillerette, je me lève aux aurores et prends un taxi direction l’aéroport pour le premier vol vers Paris avec Air France. Oui, j’ai voulu aller à Paris le 7 février, le jour où la neige a semé le chaos. Ça faisait quelques jours que j’avais lu que des chutes de neige étaient attendues sur Paris mardi et mercredi, j’ai surveillé les statuts de mes vols, jusque mardi soir très tard (je ferme pour quinze jours, j’ai donc fait quelques grosses journées de travail avant), tout est bon.

Avant de partir à l’aéroport, j’ai vu que j’avais reçu un e-mail d’Air France, le vol Paris – La Havane aura près de deux heures de retard. OK. Arrivée à l’aéroport pour l’enregistrement, 30 minutes de retard pour Berlin – Paris, puis 45 minutes, et alors que j’attends pour le contrôle de sécurité, on nous annonce que le vol est annulé. NOOOOOON !!! Bon, en attendant que le personnel puisse s’occuper de nous, j’essaie d’appeler le service client d’Air France (bien sûr, ils n’ont pas de comptoir spécifique à Tegel…), sans succès, je préviens la compagnie avec qui je fais le tour et ai réservé les nuits supplémentaires que je risque de ne pas arriver comme prévu… Puis on récupère les bagages et commence alors la longue attente pour le comptoir de re-réservation improvisé au comptoir d’enregistrement. Au bout d’une heure, une employée de l’aéroport passe avec une bouteille d’eau. Après près de trois heures d’une longue attente debout, mal aux pieds, aux jambes et au dos, affamée et assoiffée, j’arrive enfin au comptoir, elle me trouve un vol pour le lendemain via Amsterdam avec KLM. Super. Au départ avec une heure entre les deux vols, Amsterdam est énorme, ça peut être juste, du coup je suis partie avec le vol de 6 heures. Donc, une fois mon nouveau billet en main, je suis allée voir pour laisser mon bagage à la consigne… qui n’ouvre qu’à 5 heures le matin et je dois être au dépose bagages au plus tard à 4h30 si je veux pas risquer de manquer mon vol.

Bon donc, taxi pour retourner à la maison, je me suis rassasiée, me suis allongée et j’ai écris un joli e-mail au service client d’Air France pour un dédommagement. Mon transfert à La Havane avec le tour est réorganisé, mais la nuit en maison d’hôte finalement passée dans mon lit à Berlin ne peut pas être remboursée. Tout ça me fait perdre une journée de vacances, mais bon, j’avais justement prévu d’arriver 24 heures avant le début du tour au cas où… eh bien le cas où est arrivé. Honnêtement, avec Paris, j’avais craint un problème de grève, pas de neige… Donc, après une courte nuit, je me suis levée à 3h30, puis taxi, enregistrement, embarquement, vol, débarquement, tout s’est déroulé sans problèmes.
Mon vol pour Cuba est vers midi, j’ai vraiment hâte d’arriver. Le tour nous emmène à Trinidad, Viñales, Cienfuegos, la Baie des Cochons, Santa Clara. J’ai réservé des visites à La Havane pour après le circuit, je me laisserai peut-être tentée par des cours de salsa. Ils annoncent environ 30°C pour la semaine, ça va être un choc, surtout au retour je pense.

***

Jeudi 8 février 2018
21h50
La Havane

Le vol s’est relativement bien passé, long et inconfortable, mais bon quand on est large on assume, hein, même si pour les gens normaux c’est pas top non plus. Et puis, enfin, on est arrivés, ça y est ! 17h heure locale, 23h à la maison, le soleil brille et il fait près de 30°C, surprise en allumant mon portable, j’ai du roaming et l’Internet mobile… Ce qui était censé ne pas être possible. Le SMS d’accueil ne garantit pas Internet partout, mais bon, le temps de prévenir tout le monde que je suis bien arrivée et hop. Ensuite, immigration, contrôle de sécurité, longue attente pour les bagages, douanes et ça y est ! Cuba, je suis là ! Mon chauffeur m’attend, il m’emmène au DAB (plus rapide que le change à la CADECA), et c’est parti.

On roule sur une route bordée de palmiers, reggaeton au poste, on croise de vieilles américaines typiques, une charrette tirée par un cheval,… Ici, ils roulent au klaxon, les piétons traversent n’importe comment, ça va être fun pour la flippée que je suis du traversage de route à l’arrache. Puis j’arrive à la maison d’hôtes, le guide est là, je pose vite mes bagages, je change de chaussures, je fais connaissance avec le groupe et ma colocataire pour la nuit (ou pour la semaine ?), ils ont tous l’air sympa, bon mix d’âge, des quatre coins du monde, puis direction le restaurant. Chez El Rum-Rum. Le nom me plaît bien. Ils nous installent des tables dans une petite pièce, très sympa. Forcément, je commence avec du rhum cubain, puis bœuf frit avec patates douces et riz, pas mauvais. J’avais hésité à prendre la ropa vieja (bœuf mijoté à la tomate) que je prends souvent au resto cubain près de chez moi, mais j’ai préféré goûter quelque chose de totalement nouveau. Il y avait un guitariste et une chanteuse qui faisaient le tour des tables, ils sont venus deux fois dans notre pièce, superbe voix, belle musique. Excellente première courte soirée. Ma coloc et une autre fille du groupe sont parties danser, mais je suis HS, levée à 6h hier, 3h30 aujourd’hui, le décalage horaire, lever tôt demain matin… Je vais aller me coucher. C’était pour ça que je voulais arriver hier, enfin bref, l’important c’est que je sois là.

***

Samedi 10 février 2018
Viñales
13h55

Hier, nous sommes partis tout de suite après le petit-déjeuner direction Viñales. Notre bus est tout confort avec clim et vitres teintées, un contraste avec le grand nombre de voitures vieilles américaines, ladas, charrettes tirées par des chevaux. On a longé le Malecón, une promenade en bord de mer de La Havane bien animée le soir. Le guide nous a expliqué la manière de faire du stop à Cuba quand nous avons croisé les premiers auto-stoppeurs : ils lèvent ou agitent la main avec des billets. Après une courte pause dans un centre touristique près de Pinar del Rio où poussent des palmiers spéciaux, nous nous sommes arrêtés dans une usine qui fabrique une liqueur spéciale, dont j’ai déjà oublié le nom…* Ils y vendent aussi les meilleurs cigares de l’île, sortis d’usine, j’avais justement des commandes. Ensuite, passage à une CADECA pour changer de l’argent, avec une longue file d’attente dehors, avant de se rapprocher de Viñales. D’abord à un point de vue sympa sur la vallée où l’on a fait notre pause déjeuner dans un resto sympa avec vue sur la vallée et un déjeuner du tonnerre, pour 12 CUC, chips, fruits, riz blanc, riz noir, haricots, patates douces, citrouille, soupe et au choix une viande ou un poisson. Excellent.
Puis retour dans le bus entre des champs de tabac et autres, puis arrêt à Las Cuevas del Indio, une petite grotte à visiter à pied et en bateau, très jolie. Pas loin, il y a un restaurant-club dans une grotte, on a parlé d’y retourner le soir, mais au final on ne l’a pas fait.

Après la grotte, direction le Mur Préhistorique, un pan d’une falaise a été peint par un artiste, représentant l’évolution de l’humanité. On s’est arrêtés cinq minutes à un point de vue gratuit, mais il y a un autre endroit payant. Suite à cela, nous sommes allés à la ferme de Benito de Viñales où Omar, un cow-boy cubain, nous a expliqué la fabrication des cigares de Cuba qui implique, entre autres, de la vitamine R (du rhum), il nous a aussi raconté que 80 % de la production va au gouvernement et 30 % à la ferme pour la production privée. Puis est venue la démonstration du roulage de cigare. Cigare offert au groupe, ainsi qu’un autre, je n’ai pas essayé, parce que rien que l’odeur, bah… Ensuite, on nous a offert café et rhum et la possibilité d’acheter des cigares sur place.
Sur ce, nous sommes allés nous installer vite fait dans nos maisons d’hôte, avant qu’Osvaldo, notre guide, nous fasse visiter le petit centre de Viñales, suggérant des endroits où manger, boire, danser. Et la suite au prochain épisode, car c’est l’heure de la sieste.

* Guayabita de Pinar à base de goyave

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