Lundi 08 juin 2015
10h
Berlin

Après environ neuf mois d’abstinence, Marmotte reprend enfin la route. Direction Rügen, une île allemande au large de la côte Baltique. Après environ deux mois à bosser quasiment 7 jours sur 7, un petit séjour bien mérité pour découvrir, me reposer et réfléchir à quelques trucs. Et peut-être aussi avancer sur mon roman.

À 12h15, mon bus partira pour Bergen auf Rügen, la « capitale » de l’île où je passerai quelques heures avant de prendre le train vers Sassnitz, ville plus au nord de l’île, près du parc national de Jasmund. Parc que je visiterai demain, mercredi ce sera le Cap Arkona sur la pointe nord-ouest de l’île. Et jeudi retour à la maison, en espérant que les projets se bousculent.

Ce petit séjour devrait me faire du bien, s’aérer l’esprit, c’est toujours positif.

Lundi 08 juin 2015
20h15
Restaurant König Gustav, Sassnitz

Après une longue demi-journée de voyage, me voilà enfin à destination : Sassnitz, Rügen.

Le bus est arrivé à Bergen avec une grosse demi-heure de retard et contrairement à ce que je croyais, pas juste à côté de la gare, mais à plus d’un kilomètre, heureusement que j’ai le GPS sur le téléphone portable ! J’ai donc traversé la ville, je ne l’ai pas visitée comme prévu, mais apparemment y’a pas grand chose de toute façon. Arrivée à la gare, paf une heure d’attente, j’ai donc tranquillement profité du soleil en attendant mon train qui m’a ensuite amenée à Sassnitz en passant par de très jolis paysages d’eau et de verdure.

Une fois à destination, direction l’hôtel. Petit mot sur la porte : la réception est fermée, la clé est dans le porte-journal. Ok. Après des allers-retours entre les deux bâtiments je trouve ma chambre et m’aperçois que c’était inscrit sur le petit mot avec la clé…

Je m’installe et là, panique : mais, et le wifi ? Parce que oui je suis en vacances mais je reste disponible pour mes clients. J’ai reçu des mails dans la journée à traiter avec une vraie connexion internet et un pc, le téléphone portable ne suffisant pas. Bon, je retourne vers la réception vide et vois sur le comptoir un petit papier avec le code. Ouf ! Sauf que… Sauf que je ne capte pas le réseau, alors que la description sur booking.com précisait que le wifi est accessible dans les chambres, un point très important qui a joué dans le choix de l’hôtel. Bon, je me suis donc installée vite fait dans un fauteuil de l’accueil, heureusement, ce soir je n’avais pas grand chose à faire et je verrai demain matin s’il n’y a pas un autre réseau accessible depuis l’autre bâtiment.

Avec tout ça, il se fait faim, petit tour sur Trip Advisor pour repérer un restaurant sympa qui fait des spécialités du coin non poissonnières (j’adore la mer mais je déteste le poisson dans mon assiette…) et j’ai opté pour König Gustav, tout proche de l’hôtel. Petit apéro avec vodka-schweppes et ensuite une escalope de poulet façon Mecklenburg (Rügen fait partie du Land Mecklenburg-Vorpommern) avec sauce miel-moutarde. J’ai déjà repéré des trucs pas mal en dessert. Suite à ça, ce sera retour à l’hôtel, je vais essayer de me motiver pour écrire un peu.

Mardi 09 juin 2015
12h
Königsstuhl, Rügen

Hier soir, le resto était bien bon, le poulet, un vrai délice. Ensuite, j’ai pris en dessert la spécialité maison, l’iceberg norvégien : une grosse meringue surmontée d’une boule de glace vanille, surmontée de chantilly, saupoudrée de croquant, le tout accompagné de framboises chaudes et d’encore plus de croquant. Une tuerie !!! Le ciel commençait à se colorer de rose, c’était super, mais ça se rafraîchissait aussi, et le serveur qui ne se montre plus, hum, il m’a oubliée ou quoi ? Quand je suis entrée pour payer, il m’a avoué m’avoir oubliée… Mince, j’aurais pu partir sans payer !

Retour à l’hôtel et vite au lit. Ce matin, le buffet petit-déjeuner était pas mal, j’ai demandé pour le wifi, et non, c’est pas accessible dans toutes les chambres. A priori que dans le coin de la réception, bon c’est toujours mieux que rien.

Après le petit-déjeuner, coup d’inspiration, j’ai donc écrit le sixième chapitre de mon roman, je pense continuer encore ce soir. Puis direction l’arrêt de bus près de l’hôtel pour aller à Königsstuhl dans le parc national de Jasmund. La ligne 20 y va directement depuis Sassnitz (de la gare routière ou de Hauptstraße par exemple). Une fois sur place, je suis allée au centre des visiteurs, l’entrée coûte 8,50€. J’ai d’abord fait l’exposition, avec guide audio, on peut choisir entre 4 voyages : romantique, informatif, aventure ou pour enfant. Évidemment j’ai pris l’aventure. Pas mal d’informations et d’animations, c’est compris dans le prix, à faire. Par contre, je ne sais pas si c’est dispo dans d’autres langues (je l’ai fait en allemand).

Ensuite, à chaque heure pile on peut avoir une petite visite guidée extérieure. J’ai eu la guide rien que pour moi, elle donne pas mal d’informations sur le parc national, l’île et les falaises de craie. La guide a également des dessins qui montrent comment c’était avant et également des fossiles à montrer. La visite se termine sur la plateforme d’observation où la vue est juste sublime. J’y ai traîné un moment, me demandant si je me mets de la crème solaire ou pas. Le ciel est assez couvert, mais quand le soleil apparaît, tu le sens, cela dit il fait encore assez frais et je suis pas mal couverte… C’est mon dilemme du jour.

Après la pause jus de pomme en terrasse, je vais aller sur la falaise d’à côté, Viktoria-Sicht, puis descendre à la plage, peut-être retourner à pied vers Sassnitz. La guide m’a dit qu’il y a un joli chemin de randonnée le long de la côte, il n’y a que quelques kilomètres (15 minutes en bus), donc pourquoi pas ? En attendant, je vais quand même aller me crémer, on ne sait jamais…

Mardi 09 juin 2015
21h40
Hôtel Villa Aegir, Sassnitz

Je suis exténuée, mais heureuse. Une magnifique journée touche à sa fin. Après ma pause au café du centre des visiteurs de Königsstuhl, je suis passée par la boutique et bien sûr achat du magnet traditionnel et des boucles d’oreille en silex poli.

Je suis ensuite descendue au pied de la falaise, une belle plage de cailloux, j’ai d’ailleurs ramassé du silex, du silex troué et de la craie, dont de la craie mêlée à du silex. En rentrant, il faut que je trouve de quoi les exposer, un présentoir fermé en plexiglas ou en verre. Je me suis posée sur un rocher, face à la mer, sous le soleil. Un joli moment, j’ai pas mal de pensées à régler en ce moment, c’était l’endroit idéal pour ça. Je me suis baladée un peu le long de la mer. Ce blanc et ce bleu, une beauté incroyable.

La faim se faisant ensuite sentir, je suis remontée, cette fois ça a duré plus longtemps, dur dur, mais il y a des bancs en chemin. Ouf ! Arrivée en haut, direction le restaurant Königsstuhl, une schnitzel et une glace, correct, en même temps, dans le coin, y’a pas grand chose.

Après avoir repris des forces, en route pour Sassnitz. 8 kilomètres à pied, en ballerines ? Même pas peur ! Le chemin forestier en bord de côte est assez facile, quelques difficultés si comme moi on est mal chaussé, pas mal d’escaliers en bois. Un chemin pas de tout repos, mais la vue est à couper le souffle, il y a des bancs à plusieurs endroits qui s’ouvrent sur de sublimes paysages. J’en ai pris plein les yeux !

Petit coup de panique quand à un croisement Sassnitz n’était plus indiqué sur les panneaux. D’un côté la plage, accessible par une longue échelle de fer, je ne m’y suis pas risquée. De l’autre, là d’où je viens et la troisième direction, Wassower je sais plus quoi, qui était sur le panneau qui indiquait Sassnitz quelques mètres plus tôt, le marquage des arbres n’a pas changé, en toute logique c’est par là. Je me lance donc, peu rassurée j’avoue, mais bon c’est une île, la forêt ne peut pas être trop grande, le chemin doit bien déboucher quelque part, si possible avant la tombée de la nuit. Puis au bout d’un moment, je croise un couple de randonneurs à qui je demande si c’est le bon chemin pour Sassnitz, oui, ouf ! Encore 1h30 de marche à travers une belle et calme forêt, au bord des falaises et de sublimes paysages avant d’enfin retrouver la civilisation. Cette marche m’a permis de réfléchir à certaines choses, j’y vois maintenant plus clair, ça m’a fait du bien, à la tête comme au corps. Bon, pour le corps, c’est du bien qui fait mal, mais c’est bon de se rebouger un peu.

Arrivée à l’hôtel, direction le restaurant sur place, pas envie de remarcher encore trop loin. Le repas est ok, rien de spécial, mais le service est long. La serveuse passe son temps dans la cuisine à rigoler avec l’équipe… J’étais la seule cliente, mais bon…

Je pense aller vite me coucher, je n’en peux plus, au moins je dormirai mieux cette nuit. Je suis épuisée mais satisfaite au plus haut point.